Album toujours aussi adorable, très belle définition des guitares (chiches) et de l'orchestre minimaliste

Note globale


Piano mono et voix qui nécessite de booster la centrale plus que de raison, pas de paroles à l'écran

Editeur : Warner
Durée totale : 0 h 46

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Image        NTSC

Des photos sympathiques, un écran agréable. Manquent les paroles par contre et chez Newman c'est... un peu criminel (ah ah).
Paroles à part
Short people live en studio (5 min)
Galerie de photos
On regrettera le mix du plus important : le piano et la voix (le DTS est beaucoup plus précis que le 5.1). Pour le reste c'est adorable, et les petits grésillements ne font pas trop tâche.
Un album enfanté dans la douleur (un petit peu) et qui s'écoute avec passion (beaucoup). Un grand minimalisme qui rend chaque note importante, du tube, des chansons drôles, un incontournable mineur.
Les paroles à part, et un live en studio où Newman se plante et passe plus de temps à jurer qu'à chanter. Un peu pauvre, dommage car le DVD semblait soigné de A à Z. On s'arrête juste à Y.
Le pauvre Randy Newman n'a pas fini de ressasser les anecdotes concernant cet album charnière. C'est qu'en 1977, l'Amérique se découvre une idéologie nausaébonde qui amène tous les batraciens de bénitier à fustiger le Randy : son single "Short people" est mauvais. Sataniste. Vulgaire. Dangereux. Raciste. Xénophobe. Anti-Américain, ce peuple magnifique et beau, noble, qui refuse de passer sur les ondes publiques une chanson parlant des nains. Oups, pardon, je suis désolé, des verticalement inhibés. C'est que voyez, se moquer des nains, c'est grave. Si on adopte un ton volontairement cru, débile, parodique, bref humoristique, c'est encore plus grave. Mais bon, je crois que ne pas comprendre que c'est de l'humour, alors ça c'est réellement grave - ou alors les Amerloques se sont reconnus dans le personnage de beauf terminal que campe Newman. Car chacune des chansons de cet album, court, léger mais intensément émotionnel, est une petite peinture, une petite tranche de vie croquée sur le vif avec un homme, un piano très peu volubile, une voix tremblante, et quelques musiciens de renom pour créer un tapis sonore de toute beauté.
La ressortie en surround de cet album important, premier d'une petite série de bijoux dans le même style, nécessitait un traitement sobre et clair. De sobriété, il sera question ici, et les arrangements, s'ils ne vont pas envahir vos enceintes comme des wisigoths en rut, vous procureront de très agréables sensations. Rien de choquant, rien de déplacé. Pour la clarté, en revanche, on repassera. En 5.1, déjà que l'une des gangrènes des mix surround, à savoir le grésillement et le sale halo autour de la voix principale, est ici très présent (master de 1977 n'aidant pas), mais en plus le traitement sonore global du piano et de la voix est un peu décevant. La déception s'efface globalement si vous poussez simplement le volume de la centrale : vous gagnerez du bruit de fond, mais aussi un vrai chanteur. Ceux d'entre vous qui ne peuvent pas régler leurs volumes en seront pour leurs frais. Bref : très propre et très chic sauf pour l'essentiel. D'ailleurs le mix stereo original, fort heureusement présent, vous en convaincra. Le DTS, quant à lui, est de loin supérieur au 5.1 même si le problème principal n'est pas évacué, simplement atténué.

Las ! Si le traitement audio est donc très correct, avec un gros défaut mais des milliards de petits cadeaux, il manque une chose essentielle : les paroles ! C'est vrai que les écrans fixes de chaque chanson sont franchement moins nuls que d'habitude, mais bon Dieu, les paroles, LES PAROLES quoi !!! On parle de Randy Newman, là ! Avoir les paroles à part dans le DVD est un pur crime de lèse-majesté, tant chaque chanson, même un truc d'une minute cinquante avec deux notes, est un véritable poème. Les paroles dans le livret ? Elles n'y sont pas, hé hé ! En revanche, on a à la place une critique du disque écrite par... un nain ! Trop content donc d'écrire sur ce disque tout en proclamant, et avec les bons arguments, que ce skeud de 38 minutes est un indispensable petit bijou. Chronique excellente, délectable, et qui est procédé relativement courant dans les DVD-A, ce qui est particulièrement positif. Pour les bonus, vous n'aurez bien sûr pas grand-chose : pas d'inédits, rien. Juste une vidéo à la qualité massacrante où Newman essaie de jouer Short People en jurant comme un charretier et s'interrompant toutes les deux minutes. Celà n'aura finalement que peu d'impact : si vous n'avez pas ce disque chez vous, la simple piste stéréo de grande qualité suffira à votre bonheur; pour le reste, si vous connaissez le disque à la note près, est-ce qu'il vaut la peine d'être racheté ? Logiquement, non. Affectivement (et pas affectueusement) : OUI. D'ailleurs, l'auteur de ces lignes l'a justement racheté, c'est dire si...

1977


01. Short people
02. You can't fool the fat man
03. Little criminals
04. Texas girl at the funeral of her father
05. Jolly coppers on parade
06. In Germany before the war
07. Sigmund Freud's impersonation of Albert Einstein in America
08. Baltimore
09. I'll be home
10. Rider in the rain
11. Kathleen (Catholicism made easier)
12. Old man on the farm


Randy Newman - Chant, claviers   
   Waddy Wachtel, Glenn Frey, Joe Walsh - Guitare
Klaus Voorman, Willie Weeks - Basse   
   Jim Keltner, Andy Newmark, Rick Marotta - Batterie
Milt Holland - Percussions   
   Glenn Frey, Timothy B.Schmit, J.D. Souther - Choeurs
Ralph Grierson, Michael Boddicker - Claviers