Superbe album magnifiquement mixé et joué, plein de sensibilité, soin évident apporté de tous les côtés

Note globale


Côté bonus, on pourra faire un peu la moue, et pas de DTS

Editeur : Rhino
Durée totale : 1 h 25

- (PCM)

Image        NTSC

Des écrans au goût un peu... disons alternatif, mais chaleureux, et une présentation très correcte. Et encore une fois, il manque les paroles...
Interview (4 min non st)
Magnification en live video (7 min, 5.1)
Discographie
Paroles à part
Magnifique surround très enveloppant, beau, chaleureux. Ca manque un petit peu de finesse, une piste DTS aurait été bienvenue, mais c'est quand même magnifique, sans jeu de mot.
L'une des meilleures utilisations d'un orchestre au sein d'un groupe rock, de belles mélodies, un groupe mythique qui se remet en question, bref une énorme baffe.
Un extrait de live très beau mais qui fait plus pub qu'autre chose et une mini-interview bonne mais largement trop courte et qui fait également doublon avec le DVD live. Comment ça, vous ne l'avez pas encore ?
Attention ! Magnification ne signifie pas rendre magnifique ! Pourtant, on aurait pu le croire, au vu de la qualité de cet album. Non, to magnify signifie agrandir, et c'est exactement ce qui se passe ici : le son, les arrangements, la qualité des mélodies, même le bon goût de Steve Howe, tout est plus grand, plus euh... plus magnifique, mais surtout plus énhaurme. Mais magnify peut aussi se traduire par "passer à la loupe", et là c'est assez bluffant : alors même que Magnification, comme on vient de l'approcher, est un album grandiose dont le principal sujet est le remplacement des synthés (pas un seul clavier à l'horizon, piano exclus) par un orchestre symphonique, on se rend vite compte que jamais Yes n'avait été aussi sobre, n'avait autant permis à ses musiciens de briller de façon individuelle. Jon Anderson sort des notes célestes de façon remarquable, avec des mélodies au moins aussi accrocheuses que celles de The Ladder, voire plus, Alan White est obligé, un peu comme Lars Ulrich, d'en faire moins pour mieux servir la cause, Chris Squire.. euh ben c'est Chris quoi hein, quant à Steve Howe, il est parfait d'un bout à l'autre et sort des solos jazz en son clair (jazz quoi) sans faute de goût. Non non, je n'ai pas bu. Du coup, alors que The Ladder est certainement un des meilleurs albums de Yes sans pour autant fédérer les fans (on peut même dire qu'il est cordialement haï par 80% de la planète prog), son successeur devient lui carrément un des quelques indispensables du groupe. Parce qu'il est beau, très beau. Et en 5.1 ? Il est très très beau.
Le mix prend un parti assez gonflé : comme l'orchestre remplace les synthés, il est mixé principalement sur les arrières, comme le seraient des nappes de DX7. Avec bien sûr de temps en temps des incursions vers l'avant, notamment sur les bois (il y a dans cet orchestre des parties de hautbois et de basson à faire frémir Beethoven), et aussi par légers (!) moments dans le caisson de basse, qui va remuer dans les brancards (si vous avez un lasso, un collier pour pitbull ou un antivol de mob, rentabilisez-le). Est-ce choquant ? Eh bien : non. Ca participe même à l'enthouziazme fou qui envahit la Pologne Vertébrale de l'auditeur, car je parie que vous allez vous trémousser sur votre siège. Non seulement le disque original est déjà bien sympathique, ici si vous acceptez le postulat de mix de départ (et croyez-moi, vous l'accepterez), votre plaisir auditif va être mis sur orbite. Bon, t'as le CD, le mix surround il est wesh momo ? Ouip ! A la question : je n'ai pas le CD, dois-je acheter le DVD ? la réponse est : yep, cent fois yep. Et si la question est plutôt de savoir si vous voulez redonner une chance à un Yes que vous n'avez pas aimé depuis xx années (oui, ça peut dépasser la décade), la réponse est : mille fois glop !

Histoire de nous combler, le DVD est présenté de belle façon : un livret qui, comme souvent avec les DVD-A, comporte un petit texte (ici de Larry Groupé, le directeur de l'orchestre), et des bonus un peu chiches mais soignés : une version live d'un titre de l'album, et le titre Magnification en vidéo live avec orchestre et tout le toutim. Ne vous étouffez pas : il provient tout droit du superbe DVD "Yesymphonic" et c'est plus une grosse pub qu'autre chose. Ce n'est pas celà qui devrait vous empêcher d'acquérir ce DVD-A complètement craquant, qui plaira à tout un tas de gens, et qui se hisse tout naturellement au top de cette rubrique. Qui aurait dit qu'en 2001, Yes en avait encore autant sous le pied ? Trente ans après Fragile, qui est lui-même un DVD surround d'assez belle facture, on profite des avancées technologiques pour revenir à... des violons ! 30 ans de percée hi-tech pour idéaliser un instrument vieux de 250 ans ? C'est peut-être ça le vrai progrès. La relecture est une chose très importante, et pour peaufiner son plus beau texte, Yes en a usé et abusé. Savourez, de toutes vos oreilles, car vous en aurez à peine assez de deux !

PS : Après cette réussite orchestrale, j'ai envie de dire : restez, Groupé ! Et le Baker de sortir...

2001


01. Magnification
02. Spirit of survival
03. Don't go
04. Give love each day
05. Can you imagine
06. We agree
07. Soft as a dove
08. Dreamtime
09. In the presence of
10. Time is time
11. In the presence of (live) - Bonus


Jon Anderson - Chant, guitare   
   Steve Howe - Guitare, choeurs
Chris Squire - Basse, choeurs   
   Alan White - Batterie, piano, choeurs
Larry Groupé - Direction d'orchestre