Cette chronique est une copie de celle déjà existante concernant la version DVD de ce concert. Seules les notes techniques de l'image et du son ont été modifiées afin de mieux correspondre aux possibilités du Blu-Ray ; ne prêtez pas attention aux éventuelles allusions concernant le Blu-Ray dans la chronique, celle-ci ayant été rédigée bien avant le visionnage de la version haute-définition.


Concert entièrement en live, chansons étendues, technique nickel, vrai concert d'adieu bien sympathique

Note globale


Set-list un peu trop facile, parfois manque du punch de leurs vertes années

Editeur : Polydor
Durée totale : 2 h 45

(5.1 / 2.0)

Image    MPEG4 / 1080i

Double CD du concert
Livret de photos où Andy Summers fait le plus jeune (eh si)
Multi-angle spécial Copeland sur Wrapped et King
Deux galeries photos (6 min, 1080i)
Les credits en 1080i (avec des lunettes donc !)
Documentaire : "Better than therapy" (51 min, 1080i, st fr uk)

Alors ce n'est pas le meilleur 10/10 existant (sic...) mais la définition, le grain, les noirs, le petit effet 3D qu'on aime tant dans le Blu-Ray, tout y est. Ce n'est en aucun cas spectaculaire, mais c'est d'une propreté extraordinaire.
Même note que pour le DVD car il manque toujours une paire de couilles aux arrières pourtant boostées par le public. La chaleur est présente, mais curieusement moins que sur le vinyl. Reste que c'est très écoutable, et très rock.
Difficile de noter la setlist : ça manque de Gradenko, de Shambellle, de Bed, de Canari, de Spirits, de Landlord, de Tea et de Omega. Mais pour un concert d'adieu, il y a presque tout, et mieux, repensé.
Il y a juste un multi-angles chiche, deux galeries, le CD live (préférez-lui le triple vinyl) et... un documentaire excellent, assez englobant, technique, humain, drôle et... limite flippant. Et ça c'était vraiment LE truc qu'on attendait.

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Je m'ai trompé, chef. On s'est tous trompés. Y'avait un piège à con, et on est tombés dedans. Vous croyez que ça signifie quelque chose, chef ? Ce qui s'est passé ? Eh ben, on marchait, à la fraîche, on allait rejoindre le camp des reformés. Hein ? Mais non pas ceux qu'ont eu la chance d'échapper à l'ar... Aïe aïe ! Oui chef, ceux qu'ont pas eu la chance de servir leur patrie. C'est mieux, chef ? Non, ces reformés-là c'est tous les vieux réservistes qui ont reformé leurs compagnies histoire de boire un coup ensemble. Ah ben si chef, vous saviez pas ? Y'en a plein ! Led Zep, Extreme, Van Halen, Genesis, Moody Blues, que des tarlouzes à ch'veux longs chef ! Ce serait que moi je te les... Enfin ouais, donc on marchait, et pis nous on suivait les lumières. Non, pas l'adjudant, une lumière chef.
Paske nous on est pas cons, tous ces vieux croûlants là, la plupart sont pintés de blé, alors ils font des grands shows avec des lasers et les fumigènes et tout... Non, pas pour disperser la foule... Alors quand on a entendu que Police se reformait pour une tournée d'adieu, déjà on s'est mis en formation serrée. Parce qu'on avait du mal à y croire. Vous les avez déjà vus ensemble, chef ? Le Summers, le Copeland et le Sting ? C'est qu'ils se foutent sur la gueule sans arrêt ! Alors qu'ils puissent se supporter pendant une tournée mondiale, nous on attendait les premiers tirs de provocation quoi... Remarquez, pendant toute la manoeuvre on a bien senti que l'ambiance c'était pas la quille des bleus. Les lumières ? J'y arrive, chef.
Faut dire que nous, les Police, on y avait déjà eu affaire y'a quelque temps. Y faisaient comme les petits copains, plein de bandes et de synthés et même de playback, pour faire le show. Alors en 2007, avec 1 million de billets vendus, nous on s'attendait à la même chose en pire. Tu parles, que des stades bourrés de jeunes parents venus écouter les tubes des années 80, à leur place j'aurai fait pareil chef. Comment ? Je t'ai tutoyé ? Ca m'étonnerait chef. Bref je m'suis posté en planque, j'ai vu les écrans géants, les grosses ampoules jaunes, les câbles partout et les milliers de civils hurlant, et je m'apprêtai à tirer à vue au premier son louche. Résultat, j'ai pas lâché une balle !
Pourquoi ? Ben ils se sont pas trop cassés le tronc pour le plan de bataille, pratiquement un greatest hits avec très peu de surprises, mais on s'en doutait, après tout c'est une tournée d'adieu. Mais ce qu'on attendait pas, c'est qu'ils refassent les arrangements pour tout jouer en live. Pas un atome de triche dans ce concert. Stewart s'amuse avec des percussions, Sting utilise une pédale Taurus, Andy lance des boîtes à rythme depuis son pédalier et n'arrête pas de bazarder des effets guitare partout. Eventizer, harmoniseur, guitare MIDI, echoplex, tout y passe ! Le résultat chef ? Ben le son est très gros pour un trio, et pourtant il y a plein de chansons très différentes des originales. Toute la section a été incapable d'identifier Invisible Sun à l'intro, et ils étendent les chansons avec des solos de fous. C'était dément, chef, dément. C'est exactement l'inverse du live de 1984 : chansons rallongées, pas de playback, bien filmé. Le seul truc qui change pas c'est que quand un des trois fait une connerie, chef, on a les deux autres qui font une gueule de tueur. Comme votre cousin qu'est dans les paras, voyez ?
Bon, je vais pas vous le cacher, ils ont pris de la bouteille. Même Sting. En fait ils font tous les trois le même âge qu'Andy qui a dix piges de plus. Mais ils ont toujours la gniaque. Le Andy, il bouge pas beaucoup mais il maîtrise. Sting, lui, utilise une vieille ruse de Sioux : il gueule les premières chansons dans la tonalité originale, ensuite viennent les intros bizarres, et une fois le spectateur dans le bain, il descend le tout d'une demi-octave ! Et Stewart, ben... c'est un Dieu, chef. Il a toujours le même style de batterie totalement folle, avec du rimshot balancé n'importe comment et des contretemps qu'on sait jamais comment il va s'en sortir. Ch'uis sûr que même lui il sait pas, chef. Il est tellement cador du grade, le caporal l'a multianglé. Non, je sais pas chef. Je suppose que ça doit faire mal. Bref : alors dans l'ensemble, c'est un peu destabilisant, parce que c'est un show typique de 2007 mais avec un trio sans triche, le mélange est inattendu et inédit... Z'avez vu comment je cause bien, chef ? Dites, le galon ça efface pas la politesse, oh !
Alors devant toutes ces surprises, on s'est dit qu'on allait les choper pour les interroger. Ca a été folklo. Ils nous ont tout raconté, pendant 50 minutes. Ben c'était pas beau à voir, chef. D'accord, tout le monde est heureux, le public exulte, ils ont fait salle comble, n'empêche... Pendant les répétitions, c'est chaud bouillant, du méchoui de bleusaille, chef. Y'a de ces moments où on se dit ça y est, ils vont s'étriper. C'est marrant à voir et en même temps on se dit que ça tient du miracle, not' DVD. Ah, je vous l'ai pas dit, chef ? On a fait un disque de tout ça pour ramener à la caserne. Raymond il a même fait un Blu-Ray ! Et puis attention, vé le Blu-Ray, quand on le regarde, on a l'impression d'avoir mis des lunettes (copyright N'Eric).

Ah oui, ça pète pas mal chef. L'image du DVD est assez sensass, c'est bath. Pardon chef, elle réunit tous les prérequis subconséquents. En Blu-Ray c'est encore mieux, y'a une définition de malade et les noirs sont super-noirs. Du beau camouflage qu'elle fait, la compression. Le son ? Il est pas mal, y'a les civils qui gueulent bien en 5.1, mais pas de musique hélas. Par contre, y'a Raymond qui a chié dans la colle, on lui a laissé de la place pour le DTS et il a oublié de le rajouter. Hein ? Quatre jours ? C'est sévère, chef... Du coup on a aussi sous-titré en plein de langues leur témoignage, histoire que les gratte-papiers justifient leur solde. Hein ? Votre femme est secrétaire de camp ? Non mais il en faut, c'est comme les putes... Euhhhh... non mais attendez chef, j'ai pas... Euh bon, hem, donc la technique est presque parfaite, le bonus génial, et surtout il y a de l'émotion. Ah si, chef. Si si. Déjà de retrouver des vrais musiciens, mais surtout, je vous jure, quand ils jouent Can't Stand Losing You, ils la chantent pour le public. Ah si, obligé. Même que Sting, il a pas l'air frais à ce moment-là. C'est qu'on les adorait, les Police. Tout le monde. Même Taylor Hawkins des fuckin' Foo Fighters ! Et puis même si ça manque un peu de puissance et de gros synthés baveux, franchement finir sa carrière là-dessus c'est plus qu'honorable. Du coup on fait quoi chef, on les laisse partir ? OK chef. Pas de... de chef d'inculpation, hi hi ! Et puis dites, ç'aurait été con que Police finisse sur un gendarme !


21-01-2009

PS : Dites, chef... Comment on fait pour dev'nir chef ?

1er & 2 décembre 2007 - River Plate Stadium (Buenos Aires, Argentine)


01. Message in a bottle
02. Synchronicity II
03. Walking on the moon
04. Voices inside my head / When the world is running down, you're still...
05. Don't stand so close to me
06. Driven to tears
07. Hole in my life
08. Truth hits everybody
09. Every little thing she does is magic (NDBaker : Même péter ?)
10. Wrapped around your finger
11. De do do do, de da da da
12. Invisible sun
13. Walking in your footsteps
14. Can't stand losing you / Regatta de blanc
15. Roxanne
16. King of pain
17. So lonely
18. Every breath you take
19. Next to you


Sting - Basse, chant   
   Andy Summers - Guitare, choeurs
Stewart Copeland - Batterie, percussions