Le film est toujours parfait mais en prime l'éditeur n'a pas failli. Tiens ? C'est pas Fox !

Note globale


Il manque les sous-titres des chansons, Antenne 2 l'avait fait mais personne d'autre n'y a pensé...

Editeur : GCTHV
Durée totale : 2 h 36

(VF) (VF/VO) - (VO)

Image        PAL

Présentation du film par Gerrit Graham (1 min)
Making-of : Paradise regained (50 min, 16/9 st fr)
Clip de Bob Sinclar (3 min format respecté)
Bandes-annonces (bonnes, elles) (3 min st fr)
Souvenirs de la costumière (9 min st fr)
Fausse pub par William Finley (1 min st fr)
Filmographie de Brian De Palma (1 min avec un dernier film qui s'avance peut-être un peu trop vite mais bon...)

Encore un cran au-dessus de la pourtant déjà sensationnelle édition Fox. Il y a d'affreuses rémanences sur les panoramiques mais il me semble qu'elles étaient déjà présentes. Sinon les couleurs sont belles (moins qu'en NTSC, normal) et le grain cinéma respecté.
On ne peut guère faire mieux : une VF (que décidément je déteste, voix de Michael J. Fox ou pas) en 5.1 ou DTS pas particulièrement fabuleux, voire anecdotique, mais pas horrible, et la VO en stereo remastérisé donc indispensable.
Toujours aussi parfait, le film a donc subi chez moi deux visionnages de plus, sans s'en flétrir aucunement. Un bouleversant chef d'oeuvre.
Un clip anecdotique (débutons mal), deux bandes-annonces, pas de commentaire mais un documentaire et deux bêtises franchement terribles.

Inutile de palabrer pendant des heures sur le film lui même. Si vous n'avez pas encore lu la critique du DVD original, cliquez ici. Et plus globalement, si vous n'avez jamais lu une seule critique de ce film, il y a de fortes chances que vous n'ayiez pas vu le film non plus. Dans ce cas, cette version collector sera une bonne occasion de rattraper un énorme trou dans votre culture. Pour les non-initiés, voici une excellente raison de posséder dans votre collection ce qui reste, envers et contre tout, l'un des films les plus indispensables, déjà dans n'importe quelle filmothèque d'amoureux du 7ème art, mais encore pis, vital et irréfutable pour quiconque parcourt régulièrement la petite page "films musicaux" de ce site et d'ailleurs de tous les autres sites.
Fox avait sorti une édition épouvantablement creuse, mais avait eu l'intelligence de proposer une image très soignée, ce qui fait que l'achat du premier DVD se faisait la mort dans l'âme, à contrecoeur, mais sans pour autant griffer le canapé pendant le visionnage ni comploter des projets de terrorisme sournois contre le siège social de Fox Video. Mais le DVD étant un support qui arrive à la moitié de sa "vie", un film tel que Phantom sans édition collector devenait vraiment stupide. Curieusement, Fox n'a pas daigné travailler sur ce pavé culte, elle qui pourtant s'est permise des X-Men 1.5, I Robot, Titanic, Alien Quadrilogy, La Mouche 7 DVD et autres sorties assez sympathiques. C'est donc GCTHV (Opening) qui a racheté les droits d'exploitation et s'est offerte un remaster image, un remixage sonore et la mise en place de bonus, qui plus est exclusifs à la France. On passera rapidement sur le packaging qui s'offre le Canard WC d'argent 2006 (boite en l'air, DVDs par terre ; boite fermée, DVDs rayés).
Déjà, le film. Ah oui, on aura beau avoir quinze heures de bonus avec un striptease de Julia Chanel à la fin, ça ne passerait pas si le film était maltraité. Heureusement, l'image est pratiquement la même que l'ancienne version, c'est à dire excellente (il y a un peu moins de points et griffures, mais également une compression moins performante avec quelques halos). Le son a été remixé en DTS, ne vous attendez pas à des merveilles : pour faire court, vous avez le mixage stéréo avec de temps en temps la pluie ou les applaudissements qui surgissent sur l'arrière puis disparaissent. Mais ne fuyez pas ! Ils ont conservé le mixage stéréo de la VO, la seule piste sonore digne d'intérêt. Outre le film, toujours parfait donc, vous avez quelques bêtises dont une introduction (en français svp) de Gerrit Graham (l'inoubliable Beef), et une hilarante pub de William Finley pour une fausse figurine "Phantom". Ca plus le clip de Bob Sinclar inspiré du film : c'est très bien réalisé, on y retrouve beaucoup de parodies de scènes cultes (le casting surtout), mais la musique est extrêmement limite et c'est bien digne des émissions pour Djeunz incultes avec un texte et des décors qui ne parlent que de Sinclar et rien d'autre, bref comme pour beaucoup de rappeurs c'est d'un nombriliste qui confine au racolage (moi, moi, c'est moi, regardez-moi, je parle de moi, je chante sur moi, moi, encore moi !)
Le bonus principal, cependant, est un substitut du commentaire audio manquant, et franchement on n'y perd pas beaucoup au change car il s'agit du meilleur bonus qui soit : pas un bidule d'époque promotionnel, mais une rétrospective. Et là, vous avouerez qu'il y avait de quoi se régaler, et vous n'en serez pas déçus. DePalma est humble et donne des tas de détails, les acteurs se souviennent d'anecdotes magnifiques, j'ai enfin eu la confirmation que c'était bien Phantom qui était arrivé avant Kiss, on rappelle la fameuse altercation entre DePalma et Led Zeppelin, Paul Williams parle franchement de ce film comme en étant le co-auteur complet (réalisation comprise !), et enfin, vous avez la genèse du film avec le casting prévu au départ. Et là, wow ! Imaginez, à la place de la craquante Jessica Harper, nous aurions pû avoir la toute aussi craquante Linda Rondstadt (à l'époque, cliquez ici pour un aperçu). Quant à Gerrit Graham, l'impayable, il aurait pû (là aussi c'aurait été intéressant) être remplacé par Peter Boyle ! Oui, lui, Jésus ! Bref, vous avez 45 minutes de bonheur, avec comme cerise sur le gâteau le duo Archie Hahn / Peter Elbling, deux purs clowns qui pourriront le making-of jusqu'à la dernière image.

Un bémol cependant. Bien sûr, l'édition n'est pas parfaite. Aucune version ne le sera jamais tant ce film est magique et demande encore, toujours plus d'efforts. Le 10/10 est mérité car ce sera certainement la meilleure opportunité d'acheter cette merveille. Mais il manque une chose importante, essentielle, et qui ETAIT dans les versions passées à la télé : les sous-titres des paroles. Ni en français, donc vous ne comprendrez pas l'essence des textes pourtant essentiels (essence, essentiels, allez-y, moquez-vous), ni en anglais puisque pour grapiller quelques deniers, l'éditeur n'a pas inclus de sous-titres uk. Du tout. C'est fort dommage mais à la rigueur celà vous incitera à acheter le disque. Mais avant tout, achetez le film, si vous ne l'aviez pas déjà fait, c'est l'occasion rêvée ; si vous le connaissez déjà par coeur, rien que l'intro de Beef vous pouvez y aller les yeux fermés. Enfin gardez-en un d'ouvert, et payez-vous des cours de jonglage pour rattraper les DVD volants. Avoir peur d'ouvrir un boitier signé Opening, c'est vraiment bizarre, mais si vous le cassez vous le rachèterez. Parole de Sw... de Baker, de Baker. Merde, j'ai été démasqué...