Le concert est incomplet, ce n'est pas plus mal; techniquement très bon

Note globale


Le concert est incomplet, ca ennuiera certains; Kelly and Geoff, please you stop now !

Editeur : Sanctuary
Durée totale : 2 h 24

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Image        PAL

Backstage (3 min non st)
Biographie (7 pages bien remplies)
Galerie de 22 photos
Interview de chaque musicien (env 35 min non st)
Panneau multi-angles sur le final (6 min)
Ca c'est la grosse surprise : un 16/9 super bien défini, coloré comme il faut, très pro !
La piste stereo a l'air bien meilleure que le CD, c'est une idée ou c'est moi ?!? Le 5.1 est trop sage (brave caisson qui roupille) mais il est très très propre.
Ca c'est fort : il manque un gros tiers des deux concerts, et on s'emmerde moins justement ! Les dernières chansons passent mieux en live et malgré les bêtises de Gray et Tate ca reste beaucoup plus agréable qu'en CD.
Un backstage inutile et des petites interviews plutôt sympas (surtout qu'on comprend les gars !). Et tout en widescreen s'il vous plaît.

Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures. C'est ce qu'a dû se dire Sanctuary. Car si avoir coupé 5 chansons du live de Megadeth est proprement scandaleux, ne proposer qu'à peine les deux-tiers des deux concerts de Queensrÿche au Moore Theater et mettre à la poubelle la set-list chronologique du double CD relèverait plutôt de l'humanitaire.
1999, le groupe est au plus bas. Exit Chris DeGarmo, enter Kelly Gray, un remplacement de guitariste aussi judicieux qu'un changement de chanteur pour Blaze Bayley dans Maiden (c'est dire), et sortie de Q2K, vite rebaptisé Q2Krap. Pour se faire pardonner, le groupe donne deux concerts géants à Seattle, leur fief, donnant une rétrospective chronologique de leur carrière. Seulement voilà : le second guitariste est toujours Kelly Gray ! Et si l'intention est louable, le groupe n'aurait pas pu choisir plus mauvais moment.
Le double CD qui est sorti, durant plus de 2 heures 30, est donc un pavé parfaitement indigeste au son caverneux, bourré d'interprétations souvent décevantes, pour être poli, et de fausses notes en pagaille. Sur les premiers titres, Geoff Tate nous offre toute une panoplie de saloperies vocales de tous genres : cris nasaux plaintifs, descente de deux octaves en sirène de pompier, blocage net de cordes vocales, fausses notes bien franches et bien assumées... Heureusement, il se rattrape vite par la suite. Et dans l'enceinte droite, vous avez les parties guitare de Kelly Gray. On sent que le gars s'est appliqué. On sent qu'il a répété. Et on sent que dès qu'il improvise un seul doigté, ca part en couille plus vite qu'une nouvelle mesure de Raffarin. Il plombe complètement des chansons pourtant immanquables.
Heureusement, Rockenfield, Jackson et Wilton viennent sauver la mise. Eux trois restent de grands professionnels à chaque instant, et délivrent une interprétation au diapason, à défaut d'être passionnée ou originale. Et justement, ce DVD se focalise souvent sur ces trois-là, laissant parfois de côté Kelly Gray et son bonnet, et Geoff Tate et ses Ray-Ban. Techniquement, le DVD enfonce le CD sur tous les points. Le set est franchement raccourci, et il faut reconnaître que le tracklist restant est plutôt agréable. Le plus coupé étant les deux derniers albums ! Ouf ! Le fait de ne pas avoir 2 h 30 à se taper est ici plutôt une bonne chose. On n'a pas le temps de s'ennuyer, alors que le CD me fait bailler dès la plage 10. Dans les deux cas par contre, finir sur les dernières chansons reste une sacrée faute de goût ! Le son écrase tout : la piste 5.1 est assez réussie (même si la compression audio me semble légère), et la stéréo, riche en dynamiques et en basses, atomise ce pauvre double CD qui décidément ne sert plus à rien. Quant à l'image, c'est la fête du slip : 16/9 classieux, réalisation au diapason, plans du public, pas de "metal attitude" débile, un vrai régal.
On rajoutera à ce tableau plutôt flatteur (et avouons-le carrément inattendu !) des bonus laissant un arrière-goût dans la bouche, particulièrement la co-interview Rockenfield/Gray, où le second déblatère qu'il est archi-heureux d'être là tandis que le premier, l'air gêné, semble carrément se demander comment lui annoncer qu'il va être viré ! C'en est à ce point, juré. D'ailleurs la suite m'a donné raison, eh eh...
Testament plutôt correct d'un groupe au "pire" de sa forme, Live Evolution est finalement sympathique et intéressant en DVD, et totalement inutile en double-CD (d'ailleurs le mien va finir à la poubelle...). Si vous êtes fan, vous pouvez y aller, c'est une bonne surprise; sinon, vous avez franchement d'autres priorités : Operation Livecrime est quand même d'une autre trempe !
 

27 et 28 juin 2001 - Moore Theater (Seattle, USA)


01. NM 156
02. Roads to madness
          Tirés de l'album "The warning" (1984)
03. The lady wore black
          Tiré du EP "Queensrÿche" (1983)
04. London
05. Screaming in digital
          Tirés de l'album "The warning" (1984)

06. I am I
07. Damaged
          Tirés de l'album "Promised land" (1994)

08. Empire
09. Silent lucidity
10. Jet city woman
          Tirés de l'album "Empire" (1990)

11. Hit the black
          Tiré de l'album "Hear in the now frontier" (1997)

12. Breakdown
13. The right side of my mind
          Tirés de l'album "Q2K" (1999)
14. I remember now / Revolution calling
15. Suise sister Mary
16. My empty room
17. Eyes of a stranger
          Tirés de l'album "Operation : Mindcrime" (1988)

18. Take hold of the flame
         Tiré de l'album "The warning" (1984)
19. Queen of the reich
         Tiré du EP "Queensrÿche" (1983)

Geoff Tate - Chant   
   Michael Wilton, Kelly Gray - Guitare, choeurs
Eddie Jackson - Basse, choeurs   
   Scott Rockenfield - Batterie
   Pamela Moore - Chant   
   (non crédité) - Claviers