Cette fille a vraiment un peps pas possible, et c'est forcément communicatif

Note globale


Prétentieux, laid, inutile, pas de sous-titres, rien quoi. A 20 euros, rien, c'est cher.

Editeur : XIII Bis
Durée totale : 0 h 58

Image        NTSC

Clips de Santa Maria et Let me be free (6 min)
Galerie de photos entièrement buggée et complètement invisible (ou complètement buggée et entièrement invisible, je sais jamais)

De la vidéo. Enfin, soyons précis : de les vidéos. Ca va de la Betacam professionnelle mais un peu brumeuse au Hi8 aux blancs brûlés, en passant par les émissions de télé polonaises ou boliviennes. Et globalement, c'est très hétéroclite. C'est un mot savant qui signifie : moche.
Là aussi ça va du direct-to-cd au micro de camescope familial qui capte plus les courants d'air que la voix de Samantha. Les sautes de volume sont ennuyeuses, mais moins qu'on aurait pu craindre, et surtout la petite puce est par moments difficile à comprendre. Très.
C'est du "36 15 aimez-moi" assorti d'une pointe de "I'm not dead". Réservé aux ultra-ultra-ultra-fans, c'est à dire à sa famille et ses proches amis pour qu'ils n'oublient pas son anniversaire.
Deux clips, particulièrement moyens et matuvus, et une galerie de photos qui ne pourra que vous faire exploser de rire. Ou vous frustrer si vous faites partie des quinze jeunes hommes français qui n'ont pas acheté le Lui d'octobre 1986.

Vous pouvez dire à Samantha Fox beaucoup plus que ce que bien d'autres chanteuses, supposées d'un niveau cérébral fortement supérieur, ne pourraient supporter. Vous pouvez par exemple lui avouer que la seule chose qui vous attire chez elle, c'est son petit visage d'ange déchû propice à faire rêver debout tous les bipèdes mâles enclins aux plus délicieuses cochoncetés. Vous pouvez même lui dire que vous l'aimez à cause de son énorme paire de nibards. Elle ne vous en voudra pas le moins du monde car non seulement elle n'a jamais rien renié à ce sujet, mais en prime, Sam Fox est une des chanteuses les plus gentilles, les plus douces et les plus humbles dans le monde décadent du show-business. Et face à des Britney et con-soeurs qui n'ont pas un atome de bon sens, mais qui en prime osent commettre l'abject crime de ne pas avoir une énorme paire de nénés pour essayer au moins de sauver les meubles, ça fait du bien de retrouver une "star" qui ne se prend pas le chou, et qui surtout ne prend pas le nôtre. Quant à ceux et celles qui se sont offusqués de la mention mammaire citée dans la phrase précédente, je crains qu'ils n'aient pas le degré de coulitude requis pour apprécier quoi que ce soit venant de la demoiselle. Bref, vous l'aurez compris, j'ai toujours trouvé que Samantha Fox était très mignonne, charmante, pimpante, gentille, que ses disques étaient sympas (le deuxième surtout) et qu'elle méritait bien de se retrouver sur DVD.
Seulement faudrait voir à voir à qu'est-ce qu'on nous prenne pas pour des cons. Cette galette représente absolument tout ce qu'il ne faut pas sortir. Il s'agit d'une sorte d'émission d'auto-promo visant à faire le point sur la carrière de Samantha en l'an 2000. Donc dans un entretien assez long, elle revient sur ses "différentes aptitudes" et en profite pour présenter son nouveau album, alors en préparation, et de loin son plus mauvais. Plutôt que de déblatérer sur ce que l'on trouve dans ce disque, voyons immédiatement ce que vous n'y trouverez pas : il n'y a donc pas de seins nus, pas de photos coquines, pas de vieux clips, pas d'anciennes interviews, pas de rétrospective (au vrai sens du terme), mais surtout pas de vraie musique, pas d'humilité et pas de sous-titres. Ces trois manques la fichent très mal. Au figuré comme au propre, car après s'être tapé les 50 minutes de ce truc, Fox apparaît comme, tenez-vous bien, prétentieuse et suffisante. Patatras, près de vingt ans d'amour réciproque qui s'écroulent lamentablement.
Il faut admettre qu'elle ne nous aide pas. Elle parle d'un peu tout ce qu'elle "sait faire". Top model. Tout le monde sait que ce n'est pas habillée qu'elle s'est fait connaître, il n'y a aucune honte à cela, et pourtant c'est couverte de fourrure qu'elle s'exhibe de temps en temps sur des estrades. Mouaif. Actrice. Pas qu'elle soit mauvaise mais on a droit à 10 minutes d'extraits (sur 50, c'est énorme) et on doit la voir 20% du temps. Actrice INTERNATIONALE, pardon. Ah oui, pour ça on on se parfume un extrait de film Bollywoodien, avec absolument tout ce qui peut repousser le public. Ahurissant qu'elle mette ce genre de choses en avant dans son CV, auto-parodie ou pas. Musicienne. Là aussi, c'est drôle. Son dernier album est nul, on la voit répéter en studio (elle n'a jamais brillé par sa voix, elle est juste mais... tout juste ^^), tourner les clips (qu'on se tape pratiquement in extenso, donc doublon sur le DVD), et surtout faire des concerts. C'est là qu'elle nous apprend qu'elle est heureuse de donner des concerts car elle peut se donner à 100% et ressentir des émotions différentes chaque soir. Pour le prouver, nous avons de magnifiques extraits desdits concerts. En playback. A part ses jolies cuisses, croyez-moi, il faut être salement motivé pour trouver un quelconque intérêt à ces passages qui sont pourtant l'unique raison de l'achat par votre serviteur.
Heureusement, la seule chose qui la sauve, c'est son autodérision et son sens de la légèreté qui transparaîssent même lors d'interviews d'un ton supérieur à en faire pâlir Steven Wilson et Michel Sardou réunis. Dans les deux clips (très mauvais, même si j'avoue que le riff de Santa Maria est diaboliquement entêtant), on la voit se marrer de temps en temps, prenant des poses ridicules. Par moments, ça fait sourire, ce qui est le but. Mais chaque fois, on finit sur une mauvaise note. Pareil pour l'interview, filmée façon arty avec montage parfois navrant, où la demoiselle parle, parle, parle, beaucoup, tout le temps. Avec humour donc. Et sans sous-titres. Et avec son accent de Birmingham, eh ben accrochez-vous au lampadaire pour piger la moitié des phrases. Pas de sous-titres ? Non. Ce qui est drôle quand on sait que l'éditeur est français et que le texte au dos de la jaquette est également en français. Réflexion faite, c'est pas drôle. Pas drôle non plus quand on sait que le son est très inégal, parfois inintelligible, et que l'image est par moments calamiteuse (des dizaines de sources différentes, mélangées comme on pisse dans un aquarium).

Pour vous achever, il y a la présence d'une "galerie des photos qui ont fait la une des magazines du monde entier". Déjà, dans les photos qui l'ont vraiment rendue célèbre, il y avait beaucoup plus de cheveux, beaucoup moins de vêtements (voire pas du tout), et beaucoup plus de naturel. Ensuite, ladite galerie est buggée, soit elle ne fonctionnera pas, soit elle durera, accrochez-vous, SIX secondes. Pour 20 photos ça fait léger. Ca fait penser à un concert d'Iron Maiden. Ah, Maiden, dire qu'il y a quinze ans, sur un de ses "interview picture disc" qui ont fait sa réputation, la petite Sam nous disait les écouter. Nos idoles de jeunesse ne devraient jamais vieillir, mais quand c'est un petit bout de femme qui a fait fantasmer des millions de jeunes hommes à la découverte de leur kôôôôôrps, ça devrait être carrément interdit. Cryogénisez-la, clônez-la, je ne sais pas, mais par pitié faites que ce DVD ni fait ni à faire (côté Sam, côté éditeur, et donc côté achat) ne soit qu'un faux pas fâcheux. Allez, la prochaine, un double programme : l'intégralité de ses clips, uncut, remixés en 5.1, associé à la réédition du making-of Playboy Calendar et une vraie galerie de photos non censurée, et on pardonnera. Car c'est pas pour faire le beauf, mais des bonnes mélodies toutes bêtes et un corps bronzé dénudé, ça restera à tout jamais l'essence de la petite Sam, et vous n'en trouverez rien ici. En même temps, on y trouve tellement peu de choses, forcément c'était peine perdue...


24-08-2006

2000 - Royaume-Uni, et donc un peu partout aussi