Euh... Sheehan, MacAlpine et Donati en live... ca tue sa race !

Note globale


Un poil répétitif (et encore), pas de sous-titres grrrr !

Editeur : Favored Nations
Durée totale : 3 h 06

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Image        PAL

Chronique de la tournée avec Dave Weiner (16 min non st)
Commentaire audio de Steve Vai (non st)
Backstage et interviews (17 min non st)
Répétitions (11 min)
Biographie (pas mal du tout) des cinq musiciens
Discographie exhaustive de Steve Vai !

Avec un tel showman, ca manque beaucoup de 16/9. En revanche la définition est au top. Compression moyenne, réalisation trop volatile.
Une bonne stereo bien que parfois saturant un peu, et un 5.1 un peu fou mais qui donne de bons résultats. Les deux pistes donnent des expériences sonores vraiment différentes et complémentaires.
Vai puise partout, s'amuse, et laisse s'exprimer sa section rythmique à l'envi. Résultat : on s'ennuie moins que d'habitude dans ce genre d'exercice. Beaucoup moins. Une jolie setlist ma foi.
Un commentaire audio intéressant et des featurettes drôles et complémentaires, mais le manque de sous-titres se fait franchement très cruel et la qualité de réalisation n'est pas vraiment au top.

Deux ans, il aura fallu deux ans à Steve Vai pour sortir son premier DVD live par rapport à son "concurrent" Joe Satriani. Et d'aucuns se régaleront à effectuer les comparaisons. C'est inutile, braves gens, à ce match, Vai a d'ores et déjà gagné. Mais il faut préciser que les deux hommes n'évoluent absolument pas dans la même catégorie, loin s'en faut.
Vai est un showman. Un vrai, pur jus. Un artiste qui se dépense sans compter sur scène, qui donne tout, qui tente de se dépasser chaque soir, un véritable homme de cirque, qui aime mettre son art en danger. L'intro foldingue de ce concert ne laisse planer aucun doute : une fois sur scène, Vai grille un fusible et laisse sa pudeur et sa timidité au placard; il exulte, il enrage, il trépigne de rire, il joue avec la vitesse, avec les harmonies, et le regarder non pas seulement jouer, mais vivre et évoluer sur la scène, est une expérience hors du commun. Le garçon, du haut de ses deux mètres cinq, ne fait qu'un avec sa guitare, véritable prolongement de son corps - pas de son bras, mais du corps tout entier. Et il se permet de balancer Scud après Scud, dans un déluge de notes parfois à la limite de la rupture.
Complètement deshinibé, il sait qu'il a, pour l'épauler dans sa folie, un quarteron de musiciens à toute épreuve, rôdés comme un piston de Diane 6, capables de tout récupérer et de tout oser. Visez un peu la classe : à la basse, le grand, l'immense Billy Sheehan. On oublie trop souvent que c'est un monstre; ici il le prouve par petites touchettes techniques écoeurantes de virtuosité. Il y a aussi notre ami Tony MacAlpine, autant à l'aise sur une six-cordes que sur un 88 touches, et qui groove méchamment - il apporte à Vai tout le côté funky qu'il lui manque parfois sur disque, encore que ce défaut soit de moins en moins présent. Et puis Virgil Donati, éternel bras-droit de MacAlpine, s'occupe des fûts avec un certain bonheur, sur une batterie plutôt petite par rapport aux canons du progressif habituels, ce qui permet de mieux savourer sa technique et son toucher. Celà dit, malgré des passages époustouflants, il ne fera pas montre d'une virtuosité exubérante comme on aurait pû le prévoir, l'espérer ou le redouter, c'est selon...
Le show, comme souvent dans les concerts instrumentaux de metal, est un peu redondant par moments et la virtuosité est telle qu'elle peut saoûler, mais Vai n'oublie à aucun moment le contact avec son public, par exemple en se foutant gentiment de la gueule de Britney Spears. Réaction du public assurée. Et puis il y a l'hommage à Jimi. Et toutes les mauvaises langues peuvent la rentrer (la langue), car là le grand bonhomme se permet de jouer avec un feeling extraordinaire, une pure merveille. Même les gens qui n'aiment pas Hendrix (ca existe, il y en a, vous en lisez un en ce moment même) ne peuvent que se mettre à genoux devant ces deux titres joués avec beaucoup de respect. Un beau moment de repos avant de réenquiller vers une fin de concert paroxysmique où l'état de santé mentale de Stevie ne va pas en s'améliorant.

Pour les bonus, là aussi Vai enfonce son ancien prof (oh !) : commentaire audio hélas non sous-titré, mais relativement facile à suivre et plutôt plaisant (un poil en-dessous des capacités du gars qui pourrait être dix fois plus technique s'il voulait), mixage en 5.1 différent du stéréo (comme il faut donc) et assez barge, et DVD de bonus franchement pas indispensables mais très sympathiques, nonobstant leur côté très hétéroclite, voire anarchiste. On voit Sheehan déconner, on voit Vai déconner, on rigole un peu, les apprentis guitaristes vont vômir leur quatre heures et leur minuit aussi, bref c'est un bonus quoi. Inutile de dire que ce n'est pas pour eux qu'on va acheter le DVD (commentaire mis à part car entendre Vai parler est trop rare) : non, c'est le spectacle offert qui est vraiment enthousiasmant, que vous aimiez la guitare ou non - c'est là le principal atout d'une galette qui n'en manque pas de toutes façons.

6 & 7 décembre 2001 - Astoria (Londres, Royaume-Uni)


01. Shyboy
02. Giant balls of gold
03. Erotic nightmares
04. Blood and glory
05. Dave's party piece
06. Blue powder
07. The crying machine
08. The animal
09. Bangkok
10. Tony's solo
11. Bad horsie
12. Chameleon
13. Down deep into the pain
14. Fire
15. Little wing
16. Whispering a prayer
17. Incantation / Solo
18. Jibboom
19. For the love of God
20. Liberty
21. The attitude song


Steve Vai - Guitare, chant    
   Billy Sheehan - Basse, chant, choeurs
Virgil Donati - Batterie, choeurs   
   Tony MacAlpine - Claviers, guitare, choeurs
Dave Weiner - Guitare