Un documentaire long et parfois très intéressant, la qualité technique

Note globale


Roger Daltrey, d'énormes zones d'ombre sur les 80s et 90s, présentation mensongère du DVD

Editeur : Classic Pictures
Durée totale : 2 h 49
(plus concert audio de 2 h 06)

 (documentaire seulement) -  

Image        PAL

Concert entier en 5.1 (audio seulement)

A part quelques effets vidéo pourris (surtout les trois premières minutes qui font très peur), un très beau transfert 16/9 avec un énorme piqué.
Dans l'interview, énormément d'ambiances. Par contre un documentaire en DTS, mouaif... Pas grave, ca ne nuit en rien à l'image et à la piste 5.1. Le concert est très "proche", et poli, limite faux live, un peu comme celui des Flower Kings.
Note punitive : d'abord parce que le concert n'est pas présent en tant que tel, d'autre part parce que malgré d'excellentes interventions (de Wakeman surtout), on n'entend pas une fois, ou si peu, les noms de Rabin, Moraz ou Sherwood.
Que faire ?!? Si vous savez que ce double DVD est un documentaire, le bonus est sympa et mérite 7/10. Si vous vous êtes fait avoir, vous ne le considérez pas comme un bonus mais comme une arnaque. Le juste milieu donc.


Arnaque, crimes et botanique. Ca fait beaucoup pour un DVD mais bon, allons-y dans la gaité. Arnaque : ce DVD est présenté comme un "live de la Anniversary Reunion Tour" avec un documentaire, un live entier, et "un poster gratuit". T'ouvres le paquet, tu pleures. Ceci est un documentaire, point. Le live est en audio seulement (avec un slideshow tout de même, ce qui est une très excellente idée sauf sur les lecteurs genre le mien qui ne supportent pas ca, mais bon). Et le poster est à demander par voie postale, frais de port non inclus. C'est Florent Pagny le producteur exécutif ? Crimes : euh... Patrick Moraz, Trevor Rabin, Tony Kaye, Trevor Horn, Geoff Downes, Billy Sherwood, Igor Koroshev, Peter Banks, Bill Bruford, ces noms vous disent-ils quelque chose ? Seuls deux de cette liste sont cités, deux fois en tout et pour tout. Pour vous situer, ils ont un rôle aussi important que Lance Henriksen dans l'Etoffe des Héros. Botanique : que tout celà est vieux ! Fâné ! Réchauffé ! Les papys sur leurs yachts, c'est pas ce qu'on fait de plus sexy...
Ces grognements de hyène passés, il faut reconnaître que ce documentaire est très bien fait, si on aime les périodes 72-78 et 96-01. A l'occasion du 35ème anniversaire du groupe, voici trois heures d'une rétrospective où chaque musicien prend la parole. Là dessus, pas (trop) de surprises : Anderson est toujours un vieux baba shooté, Howe est passionné par sa guitare à la limite de la folie, et surtout Chris Squire, une fois de plus, se montre le vrai, unique géniteur, force centrifuge et leader scénique du groupe. Le gaillard faisait vieux dans les années 70; maintenant qu'il a soixante ans, il n'a pas bougé d'un poil et a bien plus de punch que beaucoup de "gamins" de 45 ans. Seul Wakeman étonne : il fait preuve d'une humilité assez déconcertante au vu du passé du personnage, et surtout montre un humour décapant et irrésistible (la prochaine fois que je vais à Birmingham, je serai plié en deux de rire).
Le tout est assez mal mené par un Roger Daltrey plus ampoulé qu'une Ulrika Von Glott, qui sur un ton de journaliste de Fr3 Alsace pinté à la 1664 donne au groupe un cachet hyper-vantard et rock-star à deux balles, ce dont ils n'avaient vraiment pas besoin -surtout à leur âge, avec Wakeman qui revient... Le problème principal est que je ne sais pas si Daltrey aime VRAIMENT Yes, mais il n'en donne pas du tout l'impression en tous cas. On a envie qu'il la boucle, heureusement Steve Howe et Chris Squire, comme d'habitude, donnent assez d'anecdotes pour être aisément suivables, voire passionnants - en tous cas, assez pour qu'une fois le DVD 1 fini, on n'aie qu'une envie : mettre le 2.
Quant au bonus tant attendu, le concert, eh bien ce n'est pas très très folichon, pour une raison évidente : ce live est le septième ou huitième live officiel (1973, 1980, 1984, 1996, 1999, le symphonique en 2001, la vidéo de 1979...). Donc on sature à mort, surtout qu'en définitive, il s'agit d'une tracklist super-banale avec une interprétation moins bonne que sur Symphonic ou le sublime Keys. Il faut donc le prendre comme ce qu'il est (et comme ce qu'il n'est pas vendu) : un bonus. Au fait, un bonus sans les deux derniers titres marqués sur la pochette, et ça, ça la fout très mal.

Un documentaire de trois heures sur Yes ? Excellente idée. Plombée par des erreurs énormes, sans pour autant que ce DVD devienne trop rapidement obsolète voire inutile. Belle opportunité de découvrir les musiciens surdoués de Yes par le petit bout de la lorgnette, de façon humaine (tant mieux vu le côté extraterrestre de leur musique atypique). Vous grincerez parfois des dents, mais bon... En tous cas, si l'objet est beau et soigné, je vous conseille de tout faire pour l'acquérir à bas prix, car 30 euros pour ce deuveud, c'est un peu tiré par les cheveux - et ceux de Yes sont encore bien longs !

De 1968 à 2003 - Interviews de 2003



ATTENTION ! - Concert en audio seulement avec défilement d'images fixes

01. Siberian Khatru
          Tiré de l'album "Close to the edge" (1972)
02. Magnification
          Tiré de l'album "Magnification" (2001)
03. Don't kill the whale
          Tiré de l'album "Tormato" (1978)
04. In the presence of
          Tiré de l'album "Close to the edge" (1972)
05. The revealing science of God
          Tiré de l'album "Tales from topographic oceans" (1973)
06. We have heaven
07. South side of the sky
         Tirés de l'album "Fragile" (1971)
08. And you and I
          Tiré de l'album "Close to the edge" (1972)
09. To be over / Clap
          Tiré de l'album "The Yes album" (1971)
10. Show me
          Tiré de l'album "Magnification" (2001)
11. Rick Wakeman solo
          Extraits de divers albums solos
12. Heart of the sunrise
13. Long distance runaround
14. The fish
          Tirés de l'album "Fragile" (1971)
15. Awaken
          Tiré de l'album "Going for the one" (1977)

16. I've seen all good people
          Tiré de l'album "The Yes album" (1971)
17. Roundabout
          Tiré de l'album "Fragile" (1971)